Le Réseau "Sortir du nucléaire" coordonne un rassemblement ce dimanche 20 mars 2011 à 15 h à Paris devant l’Assemblée Nationale.

, par  Sylvain De Smet , popularité : 10%

GRAND RASSEMBLEMENT, dimanche 20 mars 2011, à 15 h devant l’Assemblée Nationale (Métro Assemblée nationale - Ligne 12).

Suite à la catastrophe nucléaire au Japon, voir ci-dessous l’Appel
solennel "Nucléaire : nous voulons avoir le choix !" **au gouvernement
français**.*

*Les porte parole du Réseau "Sortir du nucléaire" :*

- À Paris :
Anne-Laure Meladeck : 06 71 23 30 09
Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20
Laura Hameaux : 06 85 23 05 11


*NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !*

*APPEL SOLENNEL
au gouvernement français suite à la catastrophe nucléaire au Japon

Rassemblement unitaire le dimanche 20 mars à 15 h à Paris devant
l’Assemblée nationale*

Le peuple japonais affronte actuellement une tragédie sans précédent.
Une catastrophe naturelle, avec des conséquences humaines, sanitaires et
économiques. Et une catastrophe nucléaire majeure.

A ce jour, trois fusions partielles de coeurs, deux incendies de
combustible usé et cinq explosions d’hydrogène sont survenues dans la
centrale nucléaire de Fukushima Daiichii, qui depuis le séisme et le
tsunami du 11 mars dernier, relâche des quantités colossales de
radioactivité dans l’air et l’environnement. Une fusion totale des
coeurs, voire une explosion avec une grande quantité de rejets
radioactifs, n’est pas à exclure. Malgré une communication
d’informations parcellaires ou contradictoires, nous pressentons que
nous sommes face à une situation d’une gravité sans précédent.

La situation au Japon est d’ores et déjà alarmante et s’aggrave d’heure
en heure. Des centaines de travailleurs japonais sacrifient actuellement
leur vie pour tenter d’éviter que le pire ne se produise.

Alors même que la catastrophe est en cours, des quantités massives de
substances radioactives ont été libérées dans l’atmosphère et l’océan.
Des taux de radioactivité plusieurs centaines de fois supérieurs à la
normale sont déjà mesurés à plus de 100 km de la centrale de Fukushima.
C’est une vaste région du Japon qui subit à l’heure actuelle une
contamination radioactive qui pourrait se propager à tout le pays, voire
au-delà.

Nous, associations, syndicats et partis politiques, exprimons toute
notre solidarité au peuple japonais et en premier lieu aux travailleurs
du nucléaire qui tentent d’éviter le pire au péril de leur vie.*

Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie
qui n’est ni propre, ni sûre, ni à même de répondre au défi majeur du
changement climatique, et qu’il soumet les populations et les
travailleurs à des risques insensés, d’un bout à l’autre de la filière.
Plus encore lorsque les centrales sont vieillissantes : au Japon, le
réacteur n°1 de Fukushima Daiichi devait être arrêté définitivement le
mois dernier, mais la prolongation de son fonctionnement pendant 10 ans
venait d’être décidée... Quel choix tragique !

Ce nouvel accident nucléaire majeur met à nouveau à jour les risques
inhérents à toute installation nucléaire et met à mal de façon
définitive et indéniable le mythe de la sûreté et de la sécurité du
nucléaire.

L’impuissance dramatique de l’homme face à l’emballement des réacteurs
au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans
plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis...)

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat
démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière
électronucléaire. Les décisions sont prises au plus haut niveau de
l’État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que
cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout entière..

Sera-t-il nécessaire d’attendre un nouvel accident nucléaire pour que
les autorités françaises organisent enfin un réel débat sur le modèle
énergétique français en toute indépendance de l’industrie nucléaire et
de son lobby ?

Pour faire face à la pénurie croissante des ressources fossiles, aux
risques inacceptables du nucléaire, et à la nécessité de réduire nos
émissions de gaz à effet de serre, les solutions alternatives existent,
aujourd’hui. Elles s’appuient sur la réduction de nos consommations, par
la sobriété et l’efficacité énergétique, et sur le développement des
énergies renouvelables. Cette transition énergétique est inéluctable,
ses modalités et sa planification nécessitent la tenue d’un grand débat
démocratique et citoyen.

Le Président Sarkozy a annoncé que la France devait tirer les
conséquences de l’accident japonais. Nous prenons aujourd’hui sa
déclaration au mot.

*NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !*

*Nous, associations, syndicats et partis politiques, adressons
solennellement ces demandes communes au gouvernement français :

Nous voulons :*

- L’arrêt de tous les projets électronucléaires en cours (EPR de
Flamanville, ligne THT Cotentin-Maine, EPR de Penly, ITER, Bure et
projets de centres de stockage des déchets nucléaires issus de la
filière électronucléaire...) tant que les citoyens n’auront pas été en
mesure de se prononcer démocratiquement sur notre politique énergétique
et sur le recours à l’énergie nucléaire, y compris si nécessaire par un
référendum

- Le renoncement à la prolongation de l’exploitation des réacteurs ayant
atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement

- L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger par
l’industrie nucléaire française
Parce que la situation au Japon exige de ne pas se taire sur le drame
que ce pays subit et sur la menace permanente que l’industrie nucléaire
fait peser sur les peuples, au Japon comme en France :

Nous appelons également tous les citoyen-nes, associations, partis
politiques, syndicats, artistes et personnalités à rejoindre un GRAND
RASSEMBLEMENT à Paris ce même jour, dimanche 20 mars 2011, à 15 h devant l’Assemblée Nationale (Métro Assemblée nationale - Ligne 12).

*Listes des premiers signataires :*
Agir pour l’environnement, Alliance Écologiste Indépendante, Association des communistes unitaires, Association pour le Contrat Mondial de l’Eau, Attac, Bâtir Sain, Bizi, CAP 21, Confédération paysanne, Ecologie et Démocratie, Ecologistas en Accion, Espoirs pour les jeunes, Europe Écologie Les Verts, Europe solidaire sans frontières, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, Fédération Sud Étudiant, Fédération Sud Rail, France Libertés, Fraternité Citoyenne, Gauche Unitaire, Générations Futures, L’école émancipée, Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, Mouvement des Objecteurs de Croissance, Mouvement Citerrien, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Parti Pour La Décroissance, Réseau Action Climat, Réseau Sortir du nucléaire, Résistance à l’Agression Publicitaire, Union syndicale Solidaires, Utopia, Votre Santé, Women in Europe for a Common Future.

La liste complète des signataires est remise à jour régulièrement sur
 : www.sortirdunucleaire.org

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