Josy qui nous enchante depuis 30 ans par ses mix de folie et une énergie de dingue sur La liste (...)
Jeudi-Noir expulsé par AXA ? « Indigne-toît »
le vendredi 18 février 2011
« Mardi 15 février, les membres de Jeudi Noir ont appris l’ « expulsion immédiate et sans délais » de leur squat 22 avenue de Matignon, dans le VIIIème. En ma qualité d’élu EELV et comme soutien à leur action, je suis allé dormir avec eux deux nuits durant, et j’y retourne ce soir.
Ces jeunes sont exemplaires. Festifs, joyeux et d’une volonté sans limites, ils sont incroyables. Malgré le siège que leur impose la police suite à la décision du tribunal, ils gardent un moral d’acier. Il semblerait que rien ne puisse nuire à leur détermination. La police filtre les allées et venues des squatteurs ? Les entrées de denrées alimentaires ou d’effets personnels sont soumises au bon vouloir des forces de l’ordre ? Les amis, proches, soutiens sont recalés par la police ? Qu’importe ! Les jeunes restent solidaires et s’organisent pour réagir et ne pas s’attrister. Ils sont assiégés ? Et bien ils assiègeront ! Barricadés à l’intérieur du splendide bâtiment de 8 étages avec les moyens du bord, ils attendent, anxieux mais toujours unis, leur expulsion prochaine.
Il n’y a pas de chef, pas d’attentes, pas de hiérarchie. Mais une autodiscipline respectueuse. C’est tous les jours Les Copains d’abord. Et s’il venait à en manquer un et bien, « jamais au grand jamais, son trou dans l’eau n’se refermerait ». Cette solidarité sans failles est proprement magnifique. Cette expérience de vie et de partage citoyen les soudera, nécessairement, de façon inaltérable. Cela me rappelle Los Craignos, il y a une vingtaine d’années. Ces amis-là sont restés parmi mes meilleurs amis.
Ils sont étudiants précaires, mais aussi chômeurs, jeunes actifs ou stagiaires. Ils resteront jusqu’au bout parce que leur cause est juste.
Ecrit le jeudi 17 février 2011....à la veille de l’expulsion...
Cette nuit, empêché de rentrer pour cause d’ expulsion prochaine, j’ai dormi devant le 22 avenue Matignon...
petite vidéo avant-hier :
http://videos.tf1.fr/infos/2011/jeudi-noir-s-attendait-a-une-expulsion-mercredi-matin-6279588.html
Communiqué de Jeudi noir....depuis la décision est tombée...c’est l’expulsion
Le 15 février 9h30 les habitants du bâtiment du 22 avenue Matignon seront fixés sur leur sort avec la décision du tribunal du 8ème. Risque d’expulsion dans la foulée ou le 16 au petit matin.
Point presse à 11h, rassemblement de soutien à 18h.
Depuis le 27 décembre 2010, une trentaine de membres du collectif Jeudi Noir (travailleurs précaires, étudiants et familles mal-logées) habitent au 22 avenue Matignon.
Le 15 février, ils sauront si la justice accorde au propriétaire AXA un titre d’expulsion. Comme explique Maxim, habitant des lieux, « c’est très probable, mais la vraie question, c’est est-ce que Axa demandera le concours de la force publique, est ce qu’ils assumeront d’expulser 30 personnes en plein hiver pour garder vide un bâtiment ».
Si cette réquisition citoyenne offre un répit au cœur de l’hiver, elle vise surtout à dénoncer l’indifférence du gouvernement vis-à-vis d’une crise du logement qui s’aggrave à mesure que se gonfle la bulle immobilière. Alors que le Gouvernement n’a d’autre réponse à apporter aux mal-logés que la répression renforcée par la loi LOPPSI2, la réquisition du 22 avenue Matignon prend encore plus de sens et devient le navire amiral d’une société qui refuse un gouvernement liberticide.
Les galériens continuent de croire en une convention de bail précaire pour réconcilier droit au logement et droit de ne rien faire de sa propriété. Mais quand on dit ne rien faire, on dit vraiment ne rien faire, en témoigne cette vidéo de septembre 2010 où un copropriétaire montre que le bâtiment était ouvert aux quatre vents : http://www.dailymotion.com/video/xh0mq7_porte-ouverte-chez-axa_news
Peut-être que la Saint-Valentin réconciliera le gouvernement avec le droit d’avoir un toît.
Au quotidien, la force publique exerce toujours un blocus illégal et ridicule (voir best of ci-dessous) du bâtiment. Depuis le 7 janvier, la Préfecture assiège littéralement le bâtiment : après avoir bloqué l’entrée de nourriture pendant 48 heures, ce sont depuis 2 semaines duvets, radiateurs et autres biens nécessaires au quotidien qui ne peuvent entrer. Chaque fois, ce sont d’interminables discussions pour laisser entrer dans le bâtiment un radiateur pour se chauffer, jusqu’aux tabourets ou… aux pommes ! A croire que la police n’a rien de mieux à faire…
Pour lire la suite :
http://www.jeudi-noir.org/2011/02/13/jeudi-noir-expulse-par-axa-indigne-toit-delibere-au-15-fevrier/
Voir en ligne : http://europeecologielesverts-idf.f...